Ancien camp d’internement - Gurs (64)
Programme :
Maîtrise d’œuvre :
Maîtrise d’Ouvrage : Communauté de Communes de Navarrenx (64)
Année livraison : 2007
Coût : 395 122 € H.T.
Le camp, immense “ville de bois” qui représentait la troisième agglomération des Pyrénées-Atlantiques en 1939, se présente aujourd’hui comme un espace boisé séparé en deux par la route centrale du camp qui s’étire sur près de deux kilomètres. Du camp ne subsiste aujourd’hui que le “cimetière des déportés” restauré en 1962 et quelques vestiges (plots du château d’eau nord, dalles de béton d’anciennes baraques…).
Le site voit passer plus de cinq milles visiteurs chaque année. L’accès est libre et gratuit. La valorisation du site répond à trois objectifs principaux : offrir une lisibilité du lieu, organiser la fréquentation, constituer un lieu de tourisme culturel. Cette mise en valeur participe d’une part au travail de mémoire en replaçant ce lieu dans son contexte historique et géographique, et d’autre part, au devoir universel d’histoire. Elle résulte d’un processus de ré-appropriation collective du lieu.
Le projet de mise en valeur du site se présente de la façon suivante : un bâtiment d’accueil, une aire de stationnement et deux sentiers d’interprétation, l’un lié à la mémoire et l’autre à l’histoire. Une évocation de baraque d’internés, reconstituée dans la forêt par des élèves du lycée professionnel des métiers du bâtiment de Gelos, fait intégralement partie du sentier historique.
Supports d’informations
Le long d’un cheminement sur pilotis, au cœur d’une forêt qui recouvre actuellement presqu’entièrement le site, 25 supports d’informations racontent le passé du lieu, la vie des internés durant la dernière guerre mondiale, des réfugiés espagnols aux juifs déportés. Ces supports se présentent sous forme de totems de 2,30 mètres de haut. Installés pour une grande part en forêt, ils imposent un dialogue avec les troncs des arbres qui, à l’origine, ont été planté pour gommer ce passé douloureux. En métal brut oxydés et d’une découpe foncièrement irrégulière sur le chemin historique, ils évoquent la rudesse du passé du site et en métal galvanisé sur le sentier de la mémoire, ils représentent la persistance du souvenir.
Ces supports d’informations présentent chacun deux “fenêtres” (une à hauteur d’adulte, une autre à hauteur d’enfant et de personne en fauteuil roulant). Ces fenêtres permettent d’intercaler des informations graphiques, iconographiques ou des objets. Les textes sont inscrits sur plaques de verre sérigraphiées.